Chirurgie Orthognatique

LA CHIRURGIE ORTHOGNATIQUE

Définition : « Ortho » signifie droit et « gnatique »qui  concerne les mâchoires.

Ceci consiste donc à remettre les mâchoires droites. La chirurgie orthognatique vise à harmoniser un visage qui présente un ou plusieurs défauts de proportion, et ceci en agissant sur le squelette facial. Cette chirurgie consiste à mobiliser et repositionner en bonne place certains éléments osseux du massif facial. Les dysharmonies faciales ou dento-faciales sont le plus souvent détectées chez le patient jeune avant l’adolescence par l’orthodontiste (dentiste spécialisé). Il faut savoir que la malposition du maxillaire ou de la mandibule se répercute au niveau du contacte dentaire puisque les dents sont « enchâssées » dans l’os.

Le décalage des arcades dentaires peut provoquer alors à la fois un mauvais engrènement des dents mais aussi une dysharmonie au niveau des reliefs du visage (pointe du nez, lèvres et menton), et voire même du sourire. Face à une demande d’un patient présentant une dysharmonie maxillo-faciale, le chirurgien doit être précis et rigoureux sur l’analyse et la conception du plan thérapeutique. Le bilan nécessitera un examen du visage, un bilan radiologique ainsi que la conception de moulages dentaires avant le geste chirurgical correcteur éventuel.

POPULATION CONCERNÉE

Quel âge ?

Le plus souvent cette chirurgie concerne les adolescents en fin de traitement orthodontique entre 17 ans et 20 ans en moyenne. C’est pendant cette période finale d’édification du visage que les défauts de croissance peuvent être détectés par le dentiste traitant voire par l’orthodontiste.

Certaines dysharmonies peuvent être prises en charge par un traitement orthodontique seul, mais dans certains cas l’association d’un geste chirurgical complémentaire est de mise si l’on souhaite obtenir un résultat optimal afin de limiter les récidives.

Il est parfois possible d’envisager ce type de chirurgie plus tardivement dans la vie adulte même si cela reste plus rare en pratique courante.

CONSULTER

Il est indispensable d’obtenir une consultation avec l’orthodontiste préalablement qui jugera l’intérêt du geste chirurgical associé à son traitement.
Le traitement orthodontique à prévoir varie entre 12 et 24 mois. Il faut savoir que des finitions orthodontique après l’opération sont souvent nécessaires.

INDICATIONS

La chirurgie de correction d’une dysharmonie faciale sera à envisager le plus souvent :

  • Lorsque les bases osseuses présentent un défaut évident à l’examen du visage.
  • Lorsque l’orthodontiste ne pense pas pouvoir obtenir un résultat dentaire optimal en se limitant à son traitement par appareil d’orthodontie ou « bagues ».

Quel chirurgien choisir ?

Ce type de chirurgie, portant essentiellement sur la connaissance des bases osseuse du massif facial et de l’anatomie dentaire, est généralement pratiqué par les chirurgiens maxillo-faciaux, cependant certains chirurgiens ORL ou plasticiens la pratiquent. Ce type de prise en charge nécessite une collaboration très étroite entre l’orthodontiste et le chirurgien.

L’INTERVENTION

La décision est prise lorsque l’orthodontiste obtient la position idéale des arcades dentaires supérieures et inférieures en vu de la chirurgie visant à repositionner celles-ci de façon harmonieuse.
Elle se pratique sous anesthésie générale au bloc opératoire au cours d’une hospitalisation pouvant aller de 3 à 6 jours. La durée de cette chirurgie varie entre 1h30 et 4h selon la complexité du geste à pratiquer.

La chirurgie orthognatique corrige les dysharmonies maxillo-mandibulaires et vise à rétablir les proportions normales d’un visage par mobilisation des différentes bases osseuses de la face via plusieurs types de section osseuse (ou ostéotomie).

Les incisions se font systématiquement à l’intérieur de la bouche afin de dissimuler complètement les cicatrices. La mobilisation du maxillaire se fait par une ostéotomie de type Lefort I consistant à mobiliser ensuite toute l’arcade dentaire supérieure avec le palais.

Cette intervention peut être pratiquée de façon isolée ou combinée à une ostéotomie mandibulaire (arcade dentaire inférieure) appelée ostéotomie bi-maxillaire. L’ostéotomie mandibulaire peut aussi être pratiquée de façon isolée et consiste à mobiliser l’arcade dentaire inférieure. Le repère principal après mobilisation de ces arcades dentaires est l’engrènement dentaire optimal (classe I). Une fois que le chirurgien trouve la position idéale de contacte entre l’arcade supérieure et inférieure il les immobilise avec des mini plaques en titane vissées dans l’os.

Le patient devra ensuite garder la mâchoire fermée par des élastiques (ou des fils d’acier) pendant 2 à 6 semaines. Ceci ne permettant qu’une alimentation liquide stricte. Ces plaques en titane peuvent être laissées en place à vie ou retirées ou bout de quelques mois à un an. Il est possible d’ajouter à ces intervention un geste complémentaire sur le menton afin d’améliorer le profile (mentoplastie ou genioplastie) et ceci à but uniquement esthétique.

LES SUITES OPÉRATOIRES

Les douleurs postopératoires sont généralement faibles et très bien calmées par les antalgiques de niveau II. L’œdème (ou gonflement) postopératoire est souvent important et régresse en 7 à 15 jours. Il est nécessaire pour le patient de se réhabituer à la nouvelle position de ses dents ainsi qu’à la ré-harmonisation de son visage autant de face que de profile. L’alimentation doit être liquide ou molle pendant 45 jours.

On considère que l’os est consolidé généralement au bout de deux mois, permettant au patient de reprendre une alimentation normale. La chirurgie mandibulaire (arcade dentaire inférieure) entraine la plupart du temps un engourdissement voire une anesthésie de la lèvre inférieure durant quelques semaines à quelques mois. Ceci s’explique par le micro traumatisme provoqués par la chirurgie sur le nerf lors de son passage dans la mandibule. Il s’agit là d’une baisse ou perte de sensibilité de la lèvre et non d’une paralysie.

LES RISQUES

L’hématome qui est la formation d’une collection de sang dans la région opérée. Ceci peut nécessiter de pratiquer une évacuation et une coagulation des vaisseaux responsables, lors d’une brève anesthésie générale au bloc opératoire.

L’infection provoquée par le passage de certaines bactéries présentes dans la cavité buccale au niveau du site chirurgical pouvant provoquer un abcès localisé. Il est alors nécessaire d’évacuer l’abcès, prescrire des antibiotiques au patient en l’absence de toute allergie au médicament. Il est parfois nécessaire de pratiquer le retrait les plaques en titane prématurément si l’infection vient à persister malgré le traitement antibiotique adapté.

L’anesthésie (perte de sensibilité) ou l’hypoesthésie (baisse de sensibilité) de la lèvre inferieure lors de la chirurgie mandibulaire. Il faut dans ce cas être patient et attendre la récupération qui peut être longue (jusqu’à 18 mois). Dans de très rares cas il n’y a plus de récupération.

INFORMATION

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ANATOMIE

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CONCLUSION

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